Autant à l'École de tourisme Mérici qu'à l'École hôtelière Fierbourg le constat est le même. Le domaine de la restauration est confronté à un double problème. La pénurie d'effectifs se trouve accentuée par la baisse d'intérêt pour ce genre de métiers.
«Les jeunes sont moins attirés par la restauration. Sachant que ce n'est pas facile, que les heures de travail s'étalent les soirs, les fins de semaine ou lors des jours fériés et ayant le choix d'emplois plus stables, plusieurs réorientent leur carrière», constate Johanne Descoste, directrice des études au collège Mérici.
Devant les défis qui les affectent, certains propriétaires de restaurant font des efforts pour améliorer les conditions de travail, alléger les tâches et ajuster les horaires de travail. Il est arrivé, en pleine saison touristique, que des établissements ont dû fermer des midis ou des journées entières, afin de donner un répit aux troupes surchargées.
«La cuisine est particulièrement touchée par le désintérêt de la relève. Malgré la popularité des émissions culinaires, dont <@Ri>Les Chefs<@$p>, nos inscriptions sont en baisse. Le bon côté des choses, c'est qu'on n'attire que les vrais passionnés et le placement est assuré à 100% à la fin des études», explique Marie-Claude Lavoie, responsable des communications au Centre de formation Fierbourg.
Adaptation et innovation
Loin de baisser le bras, les écoles hôtelières s'efforcent d'innover et de s'adapter aux nouvelles réalités de l'industrie. Car, avec le vieillissement de la population et donc du bassin de travailleurs actifs, la situation n'est pas près de s'améliorer d'elle-même. Les formateurs ont pris note des attentes de l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ) et aussi de son impatience. En effet, la pénurie de main-d'œuvre oblige certains employeurs à embaucher des candidats sans diplôme.
«Plusieurs mesures ont été implantées pour moderniser nos façons de faire, notamment pour offrir une formation spécifique aux travailleurs qui apprennent sur le tas. Nous avons développé une reconnaissance des compétences acquises, avec de courts enseignements complémentaires. Nous intensifions le recrutement des étudiants étrangers avec promesse d'un emploi assuré», souligne Mme Descoste, ajoutant que des formations en milieu de travail sont prévues pour la rentrée 2019, tandis que le report de celle-ci d'août à plus tard à l'automne est à l'étude.
Cette réalité est déjà prise en considération du côté de Fierbourg, où les cours de cuisine débutent le 1er octobre prochain. Une séance d'information est organisée le jeudi 20 septembre à 13h30. «Nous sommes en mode projets et créativité intensive. C'est ce qui a mené à un partenariat avec la chaîne Restos Plaisirs pour un diplôme d'études professionnelles (DEP) réalisé à 45% en entreprise et rémunéré. Une initiative similaire a été créée avec l'association hôtelière de la région de Québec. Nous avons également instauré un volet cuisine de rue (food truck), pour être à la page», termine Mme Lavoie.
Formation vers une carrière en hôtellerie
-École hôtelière Fierbourg (cuisine, pâtisserie, réception en hôtellerie, service de restauration et lancement d'entreprise): 418-622-7821 ou www.fierbourg.com
-École de tourisme, hôtellerie et restauration Mérici (gestion d'hôtels, restaurants, salles à manger, centre des congrès et clubs privés): 418-683-1591 ou www.merici.ca
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